Le voyage est la récompense – Sicile #1

Le chemin est le but - Sicile #1

Last Christmas...

Oui, un Noël blanc, une belle distribution de cadeaux avec les Griswold et des taches de chou rouge sur la nappe... tous les ans. Ou pas, justement. Car la dernière fois qu'il a neigé à Noël, c'était quand j'étais encore tout petit, si bien que la quantité de neige semblait relativement importante. De nos jours, on regarde Chevy Chase à la demande et le chou rouge ? Certaines choses ne deviennent bonnes que lorsqu'on les laisse aller.

Sans décoration saisonnière, il serait difficile de savoir que nous sommes en décembre.

Nous allons en Sicile

C'est pourquoi le plan pour Noël est une fuite en avant, ou plutôt vers le sud, en Sicile ! Au lieu de la grisaille humide, du pain d'épices sucré et du Last-Christmas en boucle, préférez les chauds rayons du soleil, les excellents repas et la Dolce Vita.

La plus grande île de la Méditerranée n'est cependant pas forcément située au coin de la rue et le trajet depuis les Alpes est donc long. Avec ses quelque 1800 km, on peut donc faire du chemin seul son objectif et prévoir des détours en cours de route. Heureusement, avec le camping-car, on est flexible au maximum et on ne roule que le temps dont on a envie. Si l'on ne dispose que d'une semaine, il faut peut-être envisager une destination un peu plus proche, car il faut être bien assis. Nous avions presque trois semaines devant nous et étions donc tranquilles. Au total, nous n'avons toutefois passé qu'un peu plus de deux semaines en route et sommes rentrés chez nous à cause d'un méchant changement de temps. Et cela nous convenait parfaitement en termes de rapport coût/bénéfice.

Les voyages passent par l'estomac

Notre voyage commence en début d'après-midi, environ une semaine avant Noël. Les routes sont donc encore relativement vides et nous ne pouvons tout simplement pas nous empêcher de faire un détour de 200 km pour nous rendre à notre pizzeria préférée à Bassano del Grappa. À un moment donné, nous avons perdu notre cœur pour cet endroit merveilleux de Vénétie et, bon, il faut bien "rentrer" de temps en temps. Pour les campeurs, il y a de nombreuses possibilités de passer la nuit dans de petits campings ou sur divers emplacements près de restaurants et d'auberges.

Pizza, pizza, pizza !!

Bassano del Grappa

Bassano del Grappa se trouve à l'entrée de la vallée méconnue du Val Sugana, sur le versant sud des Alpes, et est marquée par la Brenta, à laquelle on doit quelques beaux ponts dans la vieille ville. Outre l'atmosphère typique des petites villes italiennes, Bassano est pleine de vie. En tant qu'État universitaire, les nombreux restaurants, cafés et bars s'animent le soir, la convivialité s'installe et, avant de passer à table, on prend le temps de savourer la bière. Apéritif de la ville. Une fois l'estomac rempli de mets raffinés, les plus exigeants flânent jusqu'au vénérable pont en bois. Ponte degli Alpini. Ici, les bars qui servent des alcools locaux se multiplient et le coucher de soleil sur la Brenta qui murmure doucement est phénoménal.

Un bon endroit pour une pause savoureuse

Un tuyau pas seulement pour les gourmets

Comme son nom l'indique, Bassano et sa région comptent de nombreuses distilleries de grappa qui invitent à la visite. Mais en plus de l'eau-de-vie de marc, on y produit également diverses liqueurs qui font plus que concurrencer les apéritifs habituels ! La règle est simple : il faut goûter avant d'étudier. Alors, à la vôtre et à Cincin !

Cependant, le nom de Bassano del Grappa n'offre pas seulement des biens culturels millénaires et une atteinte au foie, mais aussi de nombreuses et merveilleuses possibilités d'occupation pour les fanatiques du grand air.

Let's roll !

Des distilleries de Grappa au Monte Grappa

Monte Grappa - fut certes le théâtre de violents combats pendant la Première Guerre mondiale et abrite un ossuaire monumental construit par les fascistes dans les années 30. Malgré son passé sanglant, ce lieu historique vaut la peine d'être visité, et pas seulement en raison de la différence d'altitude de plus de 1600 mètres avec la vallée. La vue sur la plaine du Pô est magnifique à perte de vue - si le temps n'est pas trop brumeux. La route est d'ailleurs adaptée aux campeurs, tant que l'on accorde sagement la priorité aux nombreux cyclistes de course.

Les vététistes ne sont pas en reste, mais le ciel est surtout parsemé de parapentistes qui profitent pleinement des conditions de vol idéales. Le long du Grappastock, on trouve également quelques via ferrata intéressantes ainsi que des murs d'escalade sportive qui permettent de passer le temps de manière active.

Byebye la plaine du Pô, la Sicile est là !

En camping-car à travers la Conca di Rieti

Mais pour nous, après une pizza et quelques éclaboussures, nous continuons vers le sud. Prochain arrêt : Rieti. Les uns se demanderont ce que c'est que Rieti, les autres seront probablement des passionnés de vol à voile ou de parapente. Mais pour les premiers, sachez que si vous n'avez pas vu la ville latine de Rieti, vous n'avez pas forcément raté quelque chose. Nous n'avons nous-mêmes visité Rieti qu'indirectement, préférant traverser la Conca di Rieti en camping-car. Il s'agit d'une haute vallée fermée par les montagnes de Reatine et de Sabine, qui offre de magnifiques sentiers de randonnée.

La Dolce Vita de Venise à Palerme

Mieux vaut se déplacer en hiver

Nous partons de Poggio Bustone, où la communauté villageoise, dont la moyenne d'âge a certainement dépassé les 70 ans, nous regarde comme des extraterrestres et suit nos pieds dans la mesure où ils trouvent un chemin. Mais celui-ci disparaît à un moment donné, car les bovins ont probablement emprunté la route forestière que nous traversons. La forêt clairsemée ne pose aucun problème et, dans des conditions légèrement glaciales, nous nous retrouvons sur le plateau plat du sommet de la montagne sans nom. La vue sur la vallée me coupe au moins un peu le souffle. L'inversion froide du sol ne veut pas laisser partir le brouillard, même en fin de matinée, et les cirrus voilent les rayons de soleil déjà faibles. La vue a quelque chose de mystique et trouve une place particulière dans mon hippocampe.

Une escale avec de l'action en parapente

Monti e Mare

Nous avons l'impression d'avoir parcouru la moitié du chemin, mais il n'y a pas lieu de se presser. Comme je l'ai dit, le chemin d'un campeur est le but. Il est brièvement envisagé de continuer à flâner sur les routes de campagne, mais comme à partir de Rome les autoroutes sont en fait sans péage... nous réservons cela pour d'autres vacances en camping. Au lieu de cela, nous passons par Naples, avec un détour par le Vesuvio et la Costiera Amalfitana continue en direction de la Calabre.

Nous prenons goût aux volcans

Vive le chauffage autonome !

Et chaque campeur, ou du moins sans chambre d'hygiène propreconnaissent le problème sur la route : Les douches ! Nous avons au moins une douche extérieure, mais même dans le sud de l'Italie, il fait assez frais la nuit en décembre et l'eau du puits que l'on vient de remplir n'est pas plus chaude. C'est donc d'autant plus agréable de s'arrêter en route pour profiter d'un bain thermal olfactivement stimulant !

C'est une façon agréable de se réveiller 🙂

Pincer le nez et passer à travers

Lamezia Terme est plutôt connue en Italie pour la forte accumulation de la 'Ndrangheta, cependant le marketing de la région et surtout des Terme di Caronte commence à prendre le virage vert. En plus des véritables bains thermaux avec toboggan et compagnie, les locaux se sont appropriés les sources naturelles de soufre et ont construit un bain public. Nous arrivons de nuit et constatons avec joie que non seulement nous pouvons stationner avec le camping-car directement près des sources, mais que les bains sont également éclairés la nuit.

Le renard est rusé

Prochain arrêt Sicile

La température de l'eau - un rêve ! Nous barbotons donc bien plus que ce que notre nez nous permet et profitons de la nuit désormais tiède. Mais à la fin de la baignade, la question est de savoir comment ne pas emporter l'odeur des œufs pourris au lit. Mais, rusés comme des renards, nous avons bien sûr pris nos précautions. Nous avons rempli nos bidons d'eau flexibles de 5 litres avec de l'eau de puits glacée... et nous nous sommes baignés avec eux ! Au fil de l'heure, l'eau était aussi chaude que l'eau thermale. A la "place de douche", on a frotté proprement, mais au lieu de s'infliger la pleine dose de froid, nous pouvons nous doucher sans sourciller.

Tropea récompensée par des impressions caribéennes

Outre les sources thermales, la Calabre nous invite à bien d'autres aventures, mais nous ne faisons qu'un bref détour par Tropea avant de prendre le ferry pour Messine. La Sicile, nous voilà !

De Reggio de Calabre à Messine

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